Le « pique-nique photographique », bucolique et folklorique !

Le pique-nique photographique : bucolique et folklorique !

Histogr’Anne c’est mon blog perso pour parler photo, des articles qui abordent la photographie dans son intimité : tout ce qui en fait la richesse, le pep’s mais aussi les fragilités. Mon quotidien, mon regard sont des prétextes à regarder la Photographie sous un autre angle : sous celui du photographe. Vous savez ? Celui qui est derrière l’objectif et qu’on malmène souvent parce qu’il met du temps à livrer les photos, parce qu’il est “trop cher”, parce qu’il n’a pas… (liste trop longue, non exhaustive…). Or, derrière les clichés, il y a, en effet, des humains pas comme les autres qui ont l’art d’utiliser un appareil photo pour exprimer des sensations, des émotions, des événements, des sentiments ; l’alliance de la technique et de l’humanité pour créer des images qui vont nous bouleverser, nous provoquer, nous sensibiliser, nous immortaliser, nous faire voyager, nous faire rêver… VOUS êtes prêt.e.s ? Partons en immersion dans “la photographie dans le plus simple appareil…”.

Aujourd’hui, je vous emmène dans les coulisses d’une séance photo que j’ai réalisé avec mes filles, quelques jours auparavant. C’est l’occasion de vous partager ma façon d’aborder mes séances photographiques et de faire découvrir les différents aspects de notre métier, qui ne commence pas à lorsque l’on appuie sur le bouton. Il commence bien en amont… Bien avant les appels, la demande… Bien avant… Dans les tréfonds de notre esprit, en marge de notre créativité et de notre besoin de photographier. En outre, je pense que cerner la pratique photographique d’un photographe et les valeurs qui lui sont attachées, sont essentielles pour bien choisir l’artisan de ses souvenirs.

L’approche à la “Spiderm’Anne”

Pour ma part, je travaille exclusivement en lumière naturelle, en extérieur ou à domicile, c’est ce qu’on appelle plus communément du “lifestyle”. L’objectif de ces séances étant axé sur l’importance du naturel, j’essaie de trouver des approches qui le soient et qui favorisent la convivialité, la confiance, l’aisance et la spontanéité. Tous ces aspects sont la clé pour que les personnes, enfants, familles photographié.e.s soient le plus possible dans leur élément. La photographie de portrait c’est comme une toile d’araignée : on doit tisser des liens pour créer un truc important invisible mais crucial : la confiance. C’est comme tout : une relation, une amitié, un travail d’équipe : sans confiance le résultat c’est quelque chose d’insatisfaisant voir même un échec. Je travaille la confiance avec mes clients ou les personnes susceptibles de l’être. C’est un travail quotidien, un savoir-être que je ne force pas et qui est tout ce que je fais : à mon image. Ainsi, je suis bienveillante, empathique, à l’écoute mais je sais être franche et honnête si jamais ce que l’on me demande n’est pas dans mes principes ou dans mes pratiques.

“Sortir des sentiers battus : OUI ;

sortir de mes convictions : NON !”

“Les femmes et les hommes photographes sont des artisans qui se renouvellent, qui offrent bien plus que de belles images : ils offrent l’expression de ce qui a d’infini dans l’humanité : l’art de voir, de valoriser et de créer la BEAUTÉ, celle des autres… et celle du monde entier.”

Ma personnalité photographique : la bio-photographie

Je me suis appropriée – seulement au bout de 5 ans d’expérience – ma façon de travailler et surtout les valeurs que je voulais y associer. Je la travaille encore et encore, je ne reste pas figée. Là aussi, je crois que c’est ce qui fait la beauté et la qualité de notre métier. Les femmes et les hommes photographes sont des artisans qui se renouvellent, qui offrent bien plus que de belles images : ils offrent l’expression de ce qui a d’infini dans l’humanité : l’art de voir, de valoriser et de créer la BEAUTÉ, celle des autres… et celle du monde entier.

Créer en permanence (des photos, écrire…) favorise et stimule la créativité et l’inspiration. Plus on fait quelque chose, plus on a envie, encore et encore. J’adore cette sensation, c’est exaltant et dynamisant. Je suis -aujourd’hui- “stabilisée” en terme de ce que j’offre, ce que je réalise, ce que je ne fais pas, ce que je ne fais plus. Mais j’ai en permanence des objectifs, des projets, des idées. Mon cerveau est en ébullition, un vrai “bouillon de culture”. C’est ma batterie personnelle pour me charger de positivité, de projets, pour avancer.

Quand je regarde en arrière, cinq ans auparavant, je réalise combien les débuts sont difficiles et différents, émotionnellement et intérieurement. Quand on débute, on regarde les autres photographes, on s’inspire, on pense se trouver en regardant ailleurs. La vérité c’est que c’est impossible. On ne peut se trouver qu’en se regardant, qu’en s’étudiant, qu’en observant son travail, qu’en analysant ses goûts : ce que l’on aime, ce que l’on n’aime pas. En photographie comme tout métier de création, on ne peut créer sans aimer, sans passion, sans émotion. Si l’on n’est pas “habité” par sa créativité alors il faut changer de métier. De même, au début on pense ne pas avoir de créativité alors on va la chercher, la puiser ailleurs. Mais on fait fausse route, le manque de recul, d’expérience et par conséquent de confiance en nous, nous rend aveugle à l’évidence : NOUS sommes notre créativité. Notre personne, notre personnalité, notre vie, notre chemin, tout en NOUS est notre force motrice créative. Nous sommes Création et Créativité à la fois. Il faut lâcher prise et la laisser se libérer et s’exprimer. Il faut se donner une chance. Si l’on ne le fait pas, pourquoi et comment les clients le feraient-ils ?…

Enfin voilà . C’est un fait, et il est vrai qu’il est facile de l’écrire mais plus compliqué de l’appliquer dans la réalité. Dans mon cas, je suis passée par une série d’épreuves qui, au lieu de me donner envie d’arrêter, m’ont permises d’affronter mon image et ma personnalité tant personnelle que professionnelle. Je me suis rendue compte de ce qui importait à mes yeux, et de qui j’étais. J’ai réalisé aussi toute l’étendue du pouvoir de la photographie : non seulement celui de rendre présent les absents, de voir grandir et s’épanouir nos enfants, mais celui de changer, de faire évoluer des vies. À travers la photographie, j’aime à penser que je peux sensibiliser, exprimer des messages qui ne seraient pas écoutés ou vus autrement ; j’aime à croire que la beauté d’un sourire même celui d’un inconnu, sur un feed virtuel, peut donner du baume au coeur, réel.

“J’aime à croire que la beauté d’un sourire même celui d’un inconnu, sur un feed virtuel, peut donner du baume au coeur, réel.”

Alors, ma photographie, pour ma part, intègre tout cela, toute cette réalité que je n’ai perçue que tardivement, dans les plus mauvais moments de ma vie. Et c’est ainsi, que de “négatifs” j’ai développé “la bio-photographie”, ma conception personnelle et positive de la photographie de portraits. Ce concept repose sur les 4 piliers de ma propre existence et qui font sens dans ce que je donne, ce que j’aspire, ce qui m’inspire et ce que je recherche : l’Amour, la Vie, l’Émotion et la Vérité.

L’amour : parce que c’est la force motrice créative la plus puissante, celle qui donne des vibrations, des sentiments, des émotions et des expressions les plus puissantes et intenses.
La vie : c’est ce qui anime les photographies. C’est la perfection des imperfections, le charme du décalé et du non-posé, la richesse et la surprise de la spontanéité.
L’émotion : représente la pureté et la sincérité d’une expression, brève, saisissante, vibrante.
La vérité : je veux participer à montrer la beauté du vrai, dans un monde où on choisit désormais plus aisément, de se cacher dans la facilité, le mensonge et les illusions. Le vrai est imparfait mais c’est ce qui fait qu’il est beau et unique. Et aujourd’hui, je peux même rajouter “rare”.

Je recherche les quatre dans mes images, et je donne les quatre dans mon travail. C’est un équilibre, mon équilibre, ma “courbe photographique” idéale.

Et vous avez-vous trouver la votre ? Que ce soit en photographie, ou dans un autre métier, avez-vous trouver cette plénitude, cette sérénité, ce sentiment que tout autour de vous est bien équilibré et d’avoir trouvé votre place et ce pourquoi vous étiez faits ?

“Les femmes et les hommes photographes sont des artisans qui se renouvellent, qui offrent bien plus que de belles images : ils offrent l’expression de ce qui a d’infini dans l’humanité : l’art de voir, de valoriser et de créer la BEAUTÉ, celle des autres… et celle du monde entier.”

Plus que des séances, des rendez-vous photographiques

Comme je le disais précédemment, j’ai – au fil du temps – construit ma propre conception photographique. Encore aujourd’hui, je la développe, elle est en mouvement. J’ai le goût du détail et je sais mettre des mots sur mes objectifs : j’ai envie d’aboutir à créer mon cocon photographique ; un cocon, non pas parfait, mais précis, chaleureux, simple et reconnaissable. Ainsi, je suis en train d’opérer un changement aussi dans la terminologie et le lexique faisant référence à mes prestations photo. Je ne souhaite plus, par exemple, parler de séances mais de “rendez-vous”, j’ai envie d’amener et d’emmener la notion de convivialité, de rencontres aussi. Les photographies sont, en effet, l’aboutissement d’une rencontre : celle d’un photographe avec une ou plusieurs personnes, dans l’intimité d’un moment particulier de leur histoire, de leur famille, de leur cheminement. Aujourd’hui, j’assume mon coté “des photos et des mots”, l’alliance de la photographie et de l’écriture pour écrire non seulement des images, mais écrire une histoire d’amour, de vie ou des deux pour offrir au-delà des images, un témoignage, un héritage qui fera partie de leur patrimoine individuel ou familial. Soyons pragmatiques. Même si l’on fait des photos avec nos téléphones, combien d’entre elles regardons-nous, imprimons-nous, mettons-nous en livres ou albums ?… Les photographies réalisées par un artisan, un artiste professionnel ont une plus-value, un cachet, qui font de part leur rareté et leur ponctualité, des morceaux de vie sacrées, à sacraliser, qu’on se pressera de sauvegarder, d’imprimer et de partager. C’est pourquoi, moi aussi en tant que maman, je m’applique à créer des rendez-vous photographiques avec ma famille, et en particulier mes filles. Elles grandissent si vite, leurs expressions changent, leurs visages, leurs coiffures mais pas leur plaisir qu’elles ne boudent nullement (enfin, pas encore…^^) pour faire des photos avec maman. Ce sont aussi celles qui testent mes idées, m’en donnent (me les inspirent), elles sont ma force motrice créatrice.

D’un pique-nique classique à un pique-nique photographique…

Il y a quelques jours, je suis sortie travailler dehors, près d’un lavoir, dans un village voisin. C’était si paisible, si ressourçant et… si inspirant. J’ai proposé un pique-nique improvisé avec mes filles, pour le lendemain, dans un spot que j’affectionne particulièrement. J’avais envie d’y retourner, j’avais envie de photos fraîches, j’avais envie de cette lumière dorée, et celle aussi bleutée… J’aime l’idée de créer un cadre impromptu, original, décalé, familier, qui ne focalise pas sur l’idée de séance photo. Quand on parle séance photo, il y a deux réactions primaires : soit on est excité comme une puce à l’idée, on se pomponne, on est détendu, on est un brin impatient, on cherche les meilleures tenues OU on est comme Chandler Bing dans F.R.I.E.N.D.S., et on se liquéfie intérieurement et on prie le seigneur pour que cela se finisse avant même d’avoir commencé ! Alors au regard de cette constatation, j’ai trouvé que le lifestyle était d’une, plus approprié pour pouvoir offrir un cadre plus familier et deux, que dans le monde actuel on devait revaloriser le naturel. J’ai imaginé un lifestyle à mon image ou en tout cas à celle des valeurs que je porte dans le cœur et qui me tiennent à cœur. C’est en cela que j’ai cherché des solutions pour donner envie, même aux plus réfractaires, parce que toute peur mérite d’être dépassée, d’autant plus pour vivre et s’offrir des souvenirs qui seront précieux pour l’avenir.

Alors, en ces temps de canicule, un pique-nique en fin de journée, à l’heure où la température est plus supportable, la lumière plus subliminale, la nature à son apogée, cela m’a semblé une bonne idée.

Pour nous accueillir en son cocon, avec ses sons, ses odeurs, sa chaleur, ses paysages, et ses couleurs , la nature avait mis le paquet. Avec les enfants, la spontanéité n’est pas encore bridée par les inhibitions qui viennent avec la vie et le temps. Alors, photographier les enfants en train de rire, de courir, de découvrir leur environnement, c’est assez simple finalement. Et magique. Ils sont de véritables arc-en-ciel, passant d’une émotion à une autre en une fraction de seconde, avec la lumière qui décline, en arrière-plan, c’est d’autant plus intense et stimulant. Bien-sûr je connais mes sujets, je connais leurs réflexes, leurs mimiques, leurs grimaces, leurs limites… Donc je me limite aussi, je suis plus sélective et je sais à quoi m’attendre. Avec des enfants inconnus, c’est vraiment eux qui mènent “la danse” et je reste aux aguets pour les connaitre, les appréhender et cerner le meilleur de leurs expressions et de leurs émotions.

Je vous laisse découvrir le résultat de ce “pique-nique photographique”, illustration de ma façon d’aborder la photographie de portraits, d’enfants ou de famille, pour des rendus naturels, vivants et plein d’émotions. Un artisan photographe professionnel c’est le mariage d’un savoir-faire et d’un savoir-être, pas l’un ou l’autre mais, bien, l’un ET l’autre.

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« Bougeons et sortons des “clichés shootés !” #HISTOGRANNE-LE-BLOG

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